Choisir l'histoire des femmes corvina logo

Szerző: Gubin, Eliane
További szerző: Michelle Perrot
Cím: Choisir l'histoire des femmes
Megjelenési adatok: Editions de l'Universite de Bruxelles, Bruxelles, 2007. | ISBN: 978-2-8004-1395-2

coverimage Dans le sillage de ses illustres devancières - Zoé Gatti de Gamond et sa fille Isabelle, Suzanne Tassier, Françoise Collin et quelques autres -, Eliane Gubin a, en vingt ans, fondé en Belgique une histoire des femmes profondément enracinée dans le socle de l’histoire politique et sociale, d’où elle vient et dont elle a gardé les vertus, et largement ouverte sur l’Europe et le monde. Ce livre, grâce à l’introduction de Régine Beauthier, Catherine Jacques et Valérie Piette, retrace un parcours universitaire et intellectuel exceptionnel et esquisse le portrait d’une pionnière. Et les articles, réunis et judicieusement organisés, donnent une idée du travail accompli, des difficultés rencontrées et de la diversité des chemins empruntés. Le premier horizon d’Eliane Gubin fut celui de l’histoire politique d’un pays affronté à sa propre dualité. Puis elle fut mie artisane du renouveau apporté par l’histoire économique et sociale des années 1960, dont la Belgique de Pirenne, puis de Dhondt a été une matrice. Industrialisation et travail la retinrent d’abord : les développements du textile, les enquêtes de Ducpétiaux, attentif aux jeunes et aux femmes, si souvent masquées par des statistiques asexuées. C’est, comme beaucoup d’autres, par cette voie qu’Eliane vint vers les femmes. De son propre mouvement, impulsé par le mouvement des femmes en Belgique qu’elle a sans doute vécu de plein fouet ; et sur son expérience, on aimerait en savoir plus. Mais aussi grâce à un séjour au Canada, en pleine ébullition féministe, et pour elle décisif tant sur le plan des convictions que des analyses. De retour sur le vieux continent, elle fit résolument le « choix de l’histoire des femmes » et mit toute son énergie à l’implanter, d’abord à l’Université libre de Bruxelles, fleuron de l’enseignement supérieur belge, milieu ouvert, qui se montra réceptive aux initiatives d’une enseignante talentueuse, légitime et obstinée. participation à des colloques et congrès où Eliane introduisait la dimension comparative en montrant la place singulière de la Belgique, carrefour de problèmes et de solutions, ainsi qu’à des ouvrages communs (tel Le siècle des féminismes 2) ; lancement d’instruments de travail - Dictionnaire, Encyclopédie - qui signalent l’avènement des synthèses, rendues possibles grâce à l’intensité d’un travail personnel auquel Eliane Gubin a su d’emblée donner une dimension collective. Les articles regroupés ici représentent une part seulement de la production d’Eliane Gubin, dont la bibliographie ne manquera pas d’impressionner. Ont été privilégiés les relations des femmes avec le savoir, l’enseignement, l’espace public, la guerre, la politique. Mais sont aussi abordés des aspects plus sociaux : le travail ménager, infirmier, rural - celui des paysannes, dont « l’histoire reste à écrire », les problèmes de la solitude des femmes. Familière des discours parlementaires et des enquêtes sociales autant qu’experte en archives, Eliane Gubin a mobilisé les sources les plus diverses avec érudition et élégance. Son récit, vivant et synthétique à la fois, allie avec bonheur le sens du détail signifiant et des larges perspectives. Il vibre d’une passion contenue pour son objet, rigoureusement tenue à distance par une méthode exigeante.
Kategóriák: Szociológia, Történelem
Tárgyszavak: Nőkérdés, Femmes, Nők története, Féminism, Women studies
Formátum: OCR szöveg
Típus: könyv

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Tartalomjegyzék

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Préface
VII-IX
Introduction - Choisir l’histoire des femmes par Régine Beauthier, Catherine Jacques et Valérie Piette
1-7
Premiére partie: Femmes et sciences
9-69
   Créer. Hier et aujourd’hui. Les femmes et les sciences
11-21
      Variations nationales
12-14
      Premières interrogations
14-15
      Les femmes hors de la raison
15-18
      Le XIXe siècle ou le triomphe du sexisme
18-19
      Le mythe de l’objectivité
19-20
      Conclusion
20-21
   Marie Curie et le radium : l’information et la légende en Belgique
23-44
      Heurts et malheurs de l’information scientifique
25-26
      Un test : les Conseils de physique Solvay
26-30
      Une information sporadique et progressivement déviée
30-33
      Le décès de Marie Curie
34-35
      Images et mirages : les étapes d’une légende
35-36
      Des images contradictoires
36-41
      Un modèle pour manuels de morale
42
      «A fine stimulant for the heart»
43-44
   Histoire des femmes, histoire de genre
45-56
      De l’histoire sociale
47-48
            à l’histoire des femmes
48-50
      Pas de sources pour les femmes?
50-51
      L’événement et le non-événement
51-53
      La périodisation, trame de l’histoire
53-54
      Le genre
54-55
      Pour conclure : de nouvelles perspectives?
55-56
   De l’histoire des femmes aux études de genre
57-69
         De l’histoire militante à l’histoire scientifique ou la découverte du « continent noir »
58-60
         La grande déception de mai 68
60-62
         Du « positivisme de l’urgence » à la théorisation
62-63
         Des apports spécifiques ou des progrès pour l’histoire en général?
63-66
         Le genre : une voie de garage pour l’histoire des femmes?
66-68
         Histoire des femmes, histoire du genre, histoire des hommes
68-69
         Conclusion
69
Deuixiéme partie: Femmes dans l’espace public
71-144
   Genre et citoyenneté en Belgique. 1885-1921
73-88
      Une citoyenneté à deux vitesses
73-76
      Le féminisme laïque à l’épreuve du suffrage
76-81
      Le contexte intellectuel et politique
81-86
         Les influences intellectuelles
81-82
         L’évolution de la lutte des partis
82-86
      Conclusion : un suffrage qui conforte la construction des genres
86-88
   Les femmes et la citoyenneté politique en Belgique: L’histoire d’un malentendu
89-108
      Le citoyen de 1831 : un homme qui possède
90-92
      1850-1880 : l’égalité par l’éducation?
92-94
      1890-1914 : le détournement politique du féminisme
94-100
      Le bilan du « long XIXe siècle »
100-102
      Le vote communal, une première avancée?
102-106
      Conclusions
106-108
   Le suffrage féminin en Belgique (1830-1921). Arguments et enjeux
110-126
      Electeurs, électrices : un parcours et des enjeux différents
110-112
      Un premier obstacle : les discours masculins
112-116
      L’électorat au XIXe siècle : une fonction et non un droit
116-118
      Pratiques et discours féminins
118-124
      Conclusions
124-126
   Libéralisme, féminisme et enseignement des filles en Belgique au XIXe et au début du XXe siècle
127-144
      De l’intérêt des regards croisés
127-128
      Un premier préalable : les mots
128-129
      Deuxième préalable : les contenus
129-132
      Une réflexion féministe précoce et structurée (1830-1850)
132-135
      L’indispensable rencontre avec le libéralisme
135-141
      Conclusions
141-144
Troisiéme partie: Discours, modèles et représentations
146-200
   Vivre seule au XIXe siècle. Une approche historique
147-157
      Femmes seules, femmes mariées : la tyrannie de la minorité
149-150
      Etat, condition, trajectoires : les causes de la solitude et le regard de la société
150-157
         Solitudes involontaires, solitudes sous influence, solitudes sous contrôle
150
         Les célibataires
150-152
         Les veuves
152-154
         Les divorcées
154-156
         Femmes de condamnés, femmes condammées
156-157
         Conclusions
157
   Le modèle de la femme au foyer en Belgique avant 1914
159-175
      La femme au foyer : un paramètre de la question sociale
160-167
         L’éducation, garante de l’ordre social
160-161
         Un jugement révisé en fonction des luttes politiques
161-167
            La question scolaire
162-164
            Le débat sur la réglementation du travail des femmes et des enfants
164-167
      Les écoles ménagères : une solution à la question sociale?
167-172
         Un modèle « opérationnel » après les émeutes de 1886
168-169
         Un relais important : les Congrès des Oeuvres sociales à Liège
169-170
         Un concept à géométrie variable
170-172
            Apprentissage ou mission « naturelle »?
170-171
            L’interprétation patronale
171-172
            L’interprétation ouvrière
172
      Un réseau d’enseignement ménager à partir de 1889
172-174
         Les objectifs de l’enseignement ménager
173-174
      Conclusion
174-175
   Les paysammes belges aux XIXe-XXe siècles
176-200
      Les mal aimées de l’histoire des femmes
178-180
      L’occultation économique : un travail toujours mal comptabilisé
180-184
         Des effectifs toujours sous-estimés
181-184
      Une réalité concrète : l’indispensable labeur des paysannes
184-187
      Organiser et encadrer les fenunes rurales
187-192
         La prise en charge du politique : la Société d’Economie sociale
188-190
         Un tournant : « Le rôle social de la fermière »
190-192
      Former les jeunes filles : l’enseignement ménager agricole
192-193
      Encadrer les adultes : les Cercles de Fermières
193-195
      L’entre-deux-guerres : bis repetita
195-196
      La double mission des femmes rurales
196-199
         Maintenir la foi et les traditions familiales
198-199
      Conclusions
200
Quatriéme partie: Femmes et guerre (1914-1918)
201-257
   Réflexions sur genre et guerre en Belgique (1914-1918)
203-215
      La situation particulière de la Belgique
204-205
      Les conditions de travail
205-211
      Des changements de mentalité?
211-215
      Conclusions
215
   La symbolique de la souffrance. Les infirmières eu 1914-1918
217-235
      Une guerre à laquelle on ne voulut pas croire
217-218
      L’intervention de la Croix-Rouge
218-219
      La confusion indescriptible des débuts
219-225
         Partout des soignantes
219-222
         La maîtrise des nurses anglo-saxonnes
222-223
         Silhouettes étonnantes
223-224
         Une réorganisation systématique
224-225
      En Belgique occupée
225-226
      Aux confins du mythe : l’infirmière du front
226-229
         L’Ambulance de l’Océan ou le creuset anglais du nursing belge
226-228
         Statut et rémunération des infirmières
228-229
      Des tensions internes
229-234
         Infirmières et soldats
230-231
         Dans la tradition catholique : l’hôpital Sainte-Elisabeth à Poperinghe
231-234
      Conclusions
234-235
   La résistance des femmes en Belgique occupée (1914-1918)
237-257
      Introduction
237-238
      Une guerre qui interfère dans les rapports sociaux de sexes
238-240
      Les femmes et les réseaux de résistance
240-247
      Les motivations de l’engagement féminin
247-255
         La question des sources
248-249
         Un patriotisme semblable à celui des hommes
249-250
         Le désir d’agir
250-252
         Allier foi et patriotisme
252
         « Nature » féminine et compassion maternelle
252-253
         Se réaliser
253-254
         La lutte contre la « barbarie »
254-255
         Une activité rémunératrice
255
      Des engagements récurrents
255-256
      Conclusions
256-257
Bibliographie
259-267
   Ouvrages
259
   Ouvrages dont Eliane Gubin a assuré la direction
259-260
   Articles dans des revues et parties d'ouvrages collectifs
260-266
   Collaboration á des ouvrages
266-267
      Sous presse et á paraitre
266-267
Table des matières
269-273
Quatrième de couverture